Ce concert-jam session aux epices de free jazz d'afrobeat free funk nous a fait voyager dans la fournaise des rues d'Addis-Abeba, de Khartoum ou bien de Kinshasa et les esprits bienveillants de Fela et de Sun Ra volaient avec nous pour nous proteger des dangers qui gangraine notre terre, pendant ce beau voyage cosmique et musical.
Idris Ackamoor ( Bruce Baker, Janvier 9, 1951) est un multi instrumentiste, compositeur etc bref un touche a tout geniale et humaniste (mainte fois honore pour ces actions dans le social et ses contributions dans le domaine musical) qui nous a fait l'honneur de venir depuis San-Francisco avec ses Pyramids (groupe fonde dans les annees 70 pour les besoins de tournees en Afrique) pour un concert de musique jazz-funk-fusion (Afro-Americaine) tout en improvisation.
Une heure et demie planante et magique pour du pur plaisir en plein air, que des sourire et de l'amour qui unissait les musiciens et le public dont Managueure faisait bien sur partie.
Du jazz afrobeat psyche-cosmico-funky qui m'a fait bien remuer mon popotin et tourner ma tete de droite a gauche histoire d'oublier les petits soucis et le mood un peu faiblard de ce week-end. Cette musique ne peut etre decrite, elle se it tout simplement!
Pendant une heure et demie, comme le disait une de leur chanson, aux sons du saxo psyche d'Idris, de la guitare fuzz, du violon et des autres instruments, nous avons fusionne pour nous promener dans la galaxie et dans tout l'univers et nous etions aux sons des ces notes bleues-magiques tous des Africains.
Alors merci les Pyramids pour ces quelques moments de bonheur et de fusion musicale et revenez bientot comme vous me l'avez promis pendant ces quelques mots echanges avec moi.
Bonne nuit sous les etoiles! Tcho,
Managueure from Bat Yam
]]>La renaissance du vinyle n'est donc pas sans poser quelques questions. Et bien sur l'avenir du monde s'en retrouve alors bien incertain avec de gros nuages noires annoncant l'apocalypse de Saint Jean a l'horizon, et ce n'est pas avec le petit jeu de cache cache misere a coup de menace de gueguerre nucleaire auquel se livrent les deux cons tetes d'oeufs pourris de Trump et de Kim jong je ne sais as quoi qui pourraient rassurer les masses de neuneus qui ont un smartphone a la place du cerveau qui peuplent notre bonne vieille planete.
Managueure pour rappel etant un apôtre fort zélé de la religion de micro-sillon en 33 tours et donc contre tout atheisme musicale. Selon les livres d'histoires et l'historien Josèphe nous savons qu'un parti opposé à la domination romaine il y a donc tres longtemps s'était constitué parmi les Juifs : le parti des zélotes. Ses adeptes étaient caractérisés par un zèle ardent dans l'observation de la loi et dans l'attente d'un Messie promis qui allait venir les délivrer du joug de Rome.
Dans la religion de la gallette noire, il y a un ensemble de croyances et de pratiques dont les principes sont caractérisés par un zèle ardent de tous ses adeptes et dans une observation absolument orthodoxe et un respect chaste de la loi vinylique, des pochettes et de leurs petites notes ecrits au dos qui sont pour nous de saintes ecritures qu'il convient de lire de maniere precise et attentive avec un respect total et sans dispersion, tout cela dans l'attente d'un Messie promis qui viendrait venir nous délivrer du joug des mechants CD et autres fichiers mp3, mp4, wav (meme en haute résolution 192/96khz/24bit, ce sont les plus perfides) et surtout du mechant demon Streaming qui lobotomise le cerveau des plus faibles et des enfants.
Lorsque ma conversion a la religion vinylique s'est acheve au debut du nouveau millenaire, la date est d’importance: 2001. Le nouveau millénaire, c'etait la fin d’un monde, l'ancien, celui avec les tours jumelles qui tronaient fierement sur la sky line new yorkaise, sympbole de la toute puissance Americaine et de l'occident et pour moi, le début d’une nouvelle ère, le début d'une odyssée a la maniere des épopées de la Grece antique. C'est un nouveau bapteme genre « I’m born again ».
Bref, le vinyle et tout ca c'est du serieux.
D'apres l'article, ce serait donc la fin de l’éternel « retour », et peut-être même le début de la fin de notre religion. Attention, des croisades et des guerres de religion ont ete declarees pour moins que ca. Depuis plusieurs années que le vinyle a le vent en poupe, ventes à l’appui, on ne cesse de valoriser sa finesse sonore incomparable, sa rondeur exquise, supérieures aux autres supports. Mais il y aurait aujourd’hui comme une rayure dans le sillon, un caillou dans le moteur de la platine, qui détournerait le diamant de sa trajectoire et ferait sauter la tete de lecture et faire des cauchemars aux adeptes comme moi.
Mais que se passe bon dieu pour que l'avenir du monde soit aussi en danger? Et que meme les illuninatis s'en inquiettent
A en croire Gillian Welch and David Rawlings, exigeant duo folk américain, le grand mecahnt loup c'est encore le numérique.
Dans un récent article du Wall Street Journal, putain le Wall Street quand meme, les deux musicos de Nashville, qui ne plaisantent pas avec la qualité d’enregistrement de leurs chansons, expriment leur profonde frustration quant à la manière dont les vinyles seraient pressés aujourd’hui, et la piètre qualité sonore qui en découle, selon eux. « Ce que tout le monde fait, c’est prendre un fichier numérique et le graver sur un vinyle », s’insurge Rawlings, qui a investi (100 000 dollars) dans sa propre structure de pressage, tout analogique bien sûr. Et Gillian Welch d’expliquer qu’elle a, pour sa part, fait retirer de la vente une réédition de son album Soul Journey, dont la version vinyle aurait simplement été copiée depuis un CD.
En d'autres termes, ca s'appelle une trahison des saintes ecritures produites en bandes analogiques, un blaspheme quoi. Au moyen-age, un trux comme aurait merite au moins l'ecartelement suivis d'une perpet au fin fond d'un donjon.
Le refrain n’est pas neuf en fait: depuis le retour en grâce du vinyle, beaucoup – musiciens, mélomanes et internautes audiophiles – pointent régulièrement la mauvaise qualité de certaines sorties et pressages (Managueure en est devenu tres mefiant et le site discogs pour les avis des connaisseurs et autres adeptes de la chose vinylique est genial pour eviter les embrouilles et les deceptions), notamment de rééditions, manifestement produites à la va-vite et en dépit de tout souci de qualité et de respect de la sacralite de la galette.
Mais l’article du Wall Street Journal tisse une corrélation nouvelle : cette mauvaise qualité serait la cause aujourd’hui du tassement des ventes de vinyles, aux Etats-Unis tout du moins. Mais bien sur....mon cher Watson...Difficile de vérifier le lien de causalité, mais l’article soulève plusieurs questions pas denuees de bon sens: les vinyles aujourd’hui proviennent-ils tous de copies de fichiers numériques ? Et si oui, peuvent-ils quand même être de bonne qualité ? Parce-que si la qualite des nouvelles sorties baissent alors moins de fric et qui dit moins de fric dit moins de profits pour les majors etc d'ou l'article du Wall Street journal qui n'est pas un journal philantropique apotre du tout analogique doit-on le rappeler.
Personnellement, Managueure n'achete presque jamais de reissue pour eviter ce genre de probleme, par contre le probleme se pose vraiment pour les nouvelles sorties. Contacté, Music On Vinyl n’a pas répondu aux questions des journaleux.
Selon l'article de Telerama et Fredi, responsable commercial chez MPO, l’une des trois structures de pressage de vinyles en France: l’immense majorité des vinyles produits aujourd’hui, chez MPO comme ailleurs, provient de fichier numériques (Managueure est au bord de l'impolosion nucleaire en ecrivant ces lignes), 95 % sont gravés à partir de fichiers numériques au format .wav (non compressé) envoyés par les artistes ou les maisons de disques, et environ 4,9 % de CD. Le 0,1 % restant est pressé à partir de bandes analogiques. Un format extrêmement rare désormais (comme bientot le petrole, espeons mais helas pas encore comme la connerie humaine), mais qui était la norme jusqu’aux années 70-80. « Le son s’en ressent clairement », confesse Fredi, « sauf que plus personne ne travaille sur ce type de matériel aujourd’hui. A partir du numérique, on fait aussi de très belles choses ».
Pour reproduire un son de qualité sur vinyle, tout est alors affaire d’exigence et de précision. « J’en connais certains qui n’ont pas hésité à presser à partir de mp3 », déplore Jean-Baptiste Guillot, patron du label Born Bad, à l’origine de nombreuses rééditions. Audiophile radical, il explique soumettre toutes ses sources – bandes analogiques, vinyles d’origine – à restauration. « Un travail coûteux en temps et en argent ». Mais qui se révèle indispensable pour exprimer toutes les qualités sonores du format vinyle. Le jeu en vaut la chandelle : « Entre un .wav joué depuis ordinateur et un .wav gravé sur vinyle et préalablement converti en analogique, la profondeur, surtout des basses, est sans commune mesure », assure Fredi. Une nuance que tout le monde ne valorise pas aujourd’hui. Le simple fétichisme de l’objet reste puissant.
Alors le probleme existe et s'avere tres dangereux pour l'avenir, « Regardez toutes ces rééditions de vinyles à 10 euros mises en vente ces derniers temps », peste Guillot. « C’est de l’abattage : ils cherchent à écouler des fonds de catalogue, simplement pour profiter d’une tendance ». Au détriment du son, inévitablement. « Certaines maisons de disques, et non des moindres, ne s’embêtent pas et copient directement le CD », confirme Philippe Marie, responsable musique du magasin Gibert Joseph à Paris. Et de citer le dernier coffret consacré à Dieu benisse; Cream (edite par les bouchers d'Universal), au son « déplorable », ou la réédition du premier album de Renaud. « Non seulement le son est moche, mais la pochette aussi ! Comparée à l’édition d’origine, on dirait une mauvaise photocopie couleur, qui plus est agrandie ». Les clients s’en plaignent-ils ? Pas vraiment, ah revoila les neus neus! Ce qui semble détourner aujourd’hui certains acheteurs de vinyles, ce sont surtout les prix prohibitifs, frisant parfois la quarantaine d’euros. Et oui la machine a frix doit fonctionner a plein regime. On parlait pas plus-haut du Wall Street sa mere.
Pour Philippe Marie, « voilà ce qui pourrait entraîner une stagnation des ventes, à l’horizon 2018 » et la premiere des plaies d'Egypte s'annoncait a l'horizon. Ici attention on parle de pressages neufs, qu'en est-il du marche de l'occasion le second hand comme on dit? Eh oui pour Manageure, il n'y a pas mieux qu'un bon vinyle d'occas des 60's, 70 et du debut des 80's pour les raisons evoquees ci-dessus de qualite, dont les fetishistes d'editions originales sont tres frillants mais surtout les occass sont moins chers. Et justement ce pan important des ventes de vinyles n'e'tant pas compe dans les stats' de ventes. Celui-ci se porte bien a la vues des creations de magasins de disques independants mais comme tous les bon filons, celui-ci s'epuise doucement. Selon une visite recente de managueure dans l'un des magasins de vinyles, historiques de Tel Aviv, repute pour ses prix casses et le mauvais caractere du proprio, les gallettes d'occas ont desertes les bacs et sont devenues rares chez lui que neige au soleil du Negev, ce qui est bien symptomatique du probleme grandissant lie a l'appovrissement du filon et surtout de l'augmentation injustifiee des prix des galettes d'occas dans beaucoup de nouveaux magasins. Les grossistes vendent plus chers leur stock et les prix sont repercutes aux clients dans les magasins, ce qui veut dire, moins de vinyles d'occas et des prix plus eleves quand il y en a. La simple loi de l'offre et de la demande. On evoquait bien Wall Street tout a l'heure...
Il reste a savoir si le monde va tenir compte de ces mauvais presages, et aussi pressages et va laisser tomber le veau d'or numerique pour retourner aux vraies valeurs analogiques, de passion musicale et surtout a des prix normaux (ca j'en doute un peu) ou si l'on va assister a une explosion de la bulle speculative vinylique ce qui equivaudrait pour Managueure et tous ses freres a la fin du monde et a l'armaguedon musical.
Tcho,
Managueure from Bat Yam
Ps et pour info: En 2016, 1,7 million de vinyles ont été vendus en France (contre 15 000 en 2007, 519 000 en 2012, 742 000 en 2013, 825 000 en 2014, 988 000 en 2015). Malgré cette hausse constante, ils ne représentent aujourd’hui encore que 7,6% des ventes de supports physiques. En Grande-Bretagne, les ventes de vinyles n’ont jamais été aussi importantes depuis 25 ans, avec 3,2 millions d’unités écoulées en 2016 (2,1 millions en 2015). Aux Etats-Unis, 13 millions ont été vendus même si la hausse depuis 2015 (10%) est la plus faible depuis dix ans. En France, l’album vinyle le plus vendu en 2016 est Blackstar, de David Bowie (17 000).
Ps 2
Ce post est dedie a Hunter S. Thompson, Lester Bangs (deux geants), Todd Rundgren et son l'album la ballade de... que j'ecoute en ecrivant ce meme post et mes deux poissons rouges ''les poiscailles.
]]>Dans la nuit du 3 au 4 avril, Kada Traoré, un Musulman de 27 ans, est entré à 4 heures du matin chez Mme Halimi par le balcon, l’a torturée, a clamé des sourates du Coran et crié Allah Akbar à plusieurs reprises. L’islamiste qui a roué de coup et défenestré Sarah Halimi, a été mis en examen lundi pour « homicide volontaire » sans que soit retenu à ce stade de caractère antisémite, a-t-on appris de source judiciaire.
Le meurtrier a été interrogé par les magistrats instructeurs qui l’ont mis en examen pour homicide volontaire au préjudice de Mme Attal-Halimi et pour « séquestration » d’une famille voisine, a indiqué cette source. Il a été « placé sous mandat de dépôt, mais reste toujours hospitalisé », a-t-elle précisé. « Il conteste toute motivation antisémite à son acte », a ajouté une source proche de l’enquête.
Parce-que le monde devient de plus en plus fou, parce-que ces deux crimes racistes et antisemites ont tous les deux la meme origine, la haine de l'autre, la haine du juif par une grande partie des musulmans quelque soit leur origine et qu'ils ont ete fait en France (mais ca aurait pu tres bien se passer ailleurs) sans que l'ont sente dans les hautes spheres du pouvoir Francais une vraie prise de conscience sur ce qu'il se passe vraiment dans les banlieux et les mosquees, parce-que beaucoup de juifs font aujourd'hui leur alyah parce-qu'ils ont peur et sentent le souffle de la menace qui pese sur eux.
Parce-que j'en ai tout simplement marre de cette pauvre condescendence et mievrerie qui existe en France et qui agite les politico-medias pour cacher leurs considerations purement electorales sous la maquillage d'une fausse pudeur moralisatrice et hypocrite.
Parce-que j'aime bien la bande-dessinnee, unique fenetre avec la musique sur un imaginaire ou parfois j'aimerai m'evader definitivement pour ne plus voir tous les jours, je dis bien tous les jours les attrocites commises dans ce putain de monde, alors voila ce que dit Joann Sfar.
Le dessinateur et scénariste de bande dessinée, Joann Sfar, qui a notamment coécrit la série le Chat du rabbin, a dénoncé mercredi la décision de la justice française de ne pas retenir à ce stade de l’enquête le caractère antisémite dans l’horrible assassinat début avril de Sarah Halimi par son voisin musulman radicalisé.
« Le truc, c’est que lorsque tu es juif, tu n’oses jamais dire que quoi que ce soit relève de l’antisémitisme parce que tu as peur qu’on te dise que tu pleurniches. Je ne connais l’affaire Sarah Halimi que par ce que les médias en disent. Si j’ai bien compris un type traitait la dame juive de son immeuble de sale juive à chaque fois qu’il la voyait. Puis une nuit il pète un câble il met la misère dans tout l’immeuble puis il s’enferme avec la dame. Il la massacre pendant des heures.
La police est dans l’immeuble et n’intervient pas. Il hurle Allah hou Akbar tant qu’il peut puis il la jette par la fenêtre et elle meurt. Le type n’a jamais eu d’antécédents psychiatriques mais on le met quand même à l’asile. Si j’avais mauvais esprit, je dirais qu’en période électorale c’était peut-être une façon de s’acheter à peu de frais la paix civile. On apprend aujourd’hui que le tribunal ne considère pas qu’il s’agit d’un crime antisémite. Finalement je ne suis pas juriste, je n’y connais rien. Il paraît que le coupable a affirmé que son motif n’était pas antijuif. C’était quoi, son motif ? Ça ne me regarde pas. Par contre, je commence à me demander ce que ça serait, un crime antijuif ? Si traiter une dame de sale juive puis la massacrer et la défenestrer ça ne suffit pas, il faut faire quoi ? », a-t-il dénoncé dans un long statut Facebook.
« J’ai honte que ça soit toujours des juifs qui se trouvent à écrire qu’à force de vouloir éviter de faire des vagues nos forces de l’ordre nous donnent parfois l’impression qu’on gène. Je suis le moins communautaire du monde. Je suis le premier que ça énerve, quand des gens utilisent leur ethnie ou leur religion pour se faire plaindre. Mais là, c’est dur. On a un sentiment de « circulez y a rien à voir » qui me semble dangereux. A force de ne rien voir, j’ai le sentiment qu’on peut susciter des vocations. Ou alors il y a une circonstance atténuante de bêtise ? Je me souviens qu’on disait ça, au moment du « gang des barbares ». On disait qu’ils étaient tellement bêtes qu’ils ne se rendaient pas compte. Peut-être que je me trompe complètement. Qu’est ce qui se produit, en moi, lorsque j’ai honte d’écrire ces lignes ? Je déteste parler « en tant que juif « . On ne devrait pas avoir à le faire. Pour calmer les esprits, je suggère au tribunal d’édicter une jurisprudence claire et d’affirmer haut et fort qu’un crime antisémite, ça n’existe pas. Je crois que ça soulagerait beaucoup de monde. Ca nous évitera de nous creuser la tête à nous demander ce que l’assassin aurait pu faire de plus pour que le tribunal décèle dans son geste un soupçon de haine contre les juifs », a-t-il poursuivi.
Voila dans quel état se trouve la France en Juillet 2017, des juifs y ont assassinés parce-que de confession juive tout simplement en 2006 (Ilan Halimi), 2012 (3 enfants dans une cole de Toulouse), 2015 (l'hyper casher) et 2017 (Sarah Halimi) et tous les discours, faux-semblants, déclarations mensongeres ou pas, atternoiements etc n'y changeront rien, les faits et la realité de notre triste monde sont la dans leur plus simple horreur.
Alors on peut vouloir faire l'autruche, pratiquer l'appologie de la désinformation et refuser de voir le réel, l'évacuer, le cacher, le gommer avec une gomme géante mais le réel est bien la et un jour il se vengera.
Tcho,
Managueure from Bat Yam
]]>Alors je commencerai ce post en l'honneur de leur 4eme concert en Israel en leur disant tout simplement merci, merci pour ce magnifique concert, pour ces 27 chansons extra-ordinaires, pour cet immense concert qui a apporte joie et bonheur aux 47000 fans presents ce soir la en Israel et je voudrais bien sur saluer leur résistance face aux pressions hypocrites qui appelaient à l’annulation du concert.
Radiohead a resiste avec une energie et une virulence musicale à la pression mediatique et de la matrix du web, la qualifiant meme de condescendante, et indiquant que le fait de jouer en Israël ne signifie en aucun cas approuver la politique d’un gouvernement. Radiohead 1 BDS 0.
Ils ont joues pour les gens, pour les fans de rock'n roll, pour les aficionados de leur son si caracteristique et orginal qui en font le meilleur groupe de ces 20 derniers annees et le pink folyd des 90's et pour encore longtemps, et pour personne d'autre.
Ces dizaines de milliers de fans et aussi ceux qui ont écouté depuis la pelouse, derrière les barrières, ont eu droit a un des plus long concert de Radiohead en 11 ans. Vers ce qui semblait être la fin du concert, le chanteur principal, Thom Yorke, qui a été relativement calme toute la soirée, a clamé à la foule « Nous n’avons pas encore fini ! Nous avons fait tout ce chemin. Nous allons jouer à nous en brûler les doigts ! »
Outre les protocolaires « merci » et autres « yalla » (allez ! en hébreu), qui lui ont valu l’approbation de la foule, les autres propos tenus par Yorke sur scène durant le concert évoquaient la controverse liée à leur représentation à Tel Aviv.
Un spectateur originaire d’Afrique du Sud, âgé de la trentaine et mariée à une Israélienne, a confié au Times of Israël en français, aimé le groupe mais pas au point de venir au concert. Avec la polémique, il a acheté deux places à 479 shekels l’une et a entraîné sa femme au Parc HaYarkon pour soutenir et saluer la décision du groupe de maintenir le concert.
Le concert faisait partie de la tournée du groupe pour son super dernier album (que Manageure adore)« A Moon Shaped Pool », ainsi que pour le vingtième anniversaire de « OK Computer ».
Le groupe de rock britannique légendaire a joué 27 chansons de leur répertoire vieux de 25 ans, notamment la chanson qui l’a rendu célèbre en Israël, « Creep ». (En 2006, le concert du groupe comptait 28 chansons.)
Yorke, a chante ce tube generationel de 1992 avec des souvenirs du premier concert du groupe en Israël à Tel Aviv.
« Donc, euh, en 1993, nous sommes venus ici. Quelque part dans un endroit qui s’appelait Roxan. N’est-ce pas, Johnny ? », a déclaré Yorke en s’adressant au guitariste Johnny Greenwood, marié à une Israélienne qu’il avait rencontrée en tournée.
« Je pense que nous avions joué celle-ci », a affirmé Yorke, avant de se lancer dans la chanson, accompagné du public en folie dans le parc et face aux dizaines de milliers de smartphones qui ont filmes la scene.
« I’m a creep. I’m a weirdo. What the hell am I doing here? I don’t belong here », scandaient les fans.
Les fans présents au concert de mercredi soir formaient une foule hétéroclite. Des trentenaires et des quarantenaires, qui étaient a l'ecole quand Radiohead est passé en Israël dans les années 1990 ou 2000. Il y avait aussi les fans qui n’étaient pas nés quand « OK Computer » est sorti en 1997, ou qui n’étaient qu’une étincelle dans les yeux de leurs parents quand l’animateur de la radio musicale GalGalatz, Yoav Kutner, avait fait passer « Creep » à l’antenne pour la première fois en 1992. Israel etant un des pays ayant bombarde c'est le cas de le dire les chanson du groupe au debut de sa carrière
Contrairement au concert de samedi soir, de Guns and Roses, il n'y avait pas l'odeur du stupre et du sexe au concert de Radiohead. Aucun membre du groupe n'avait mis de pantalon de cuir moulle burnes. C'etait plutot, peace, fumette et rock'n roll.
Bien sur avec toute la mediatisation du concert sur toute la planete entiere, l'aspect politique des textes des chanson de Radiohead ne pouvait pas etre occulte et l’argument de Yorke, qui affirmait que les fans écoutant sa musique sont différents de leur gouvernement s’est révélé vrai durant la chanson « No Surprises ».
Quand Yorke a atteint le verset « Bring down the government, they don’t speak for us », (« Faites tomber le gouvernement, ils ne parlent pas pour nous »), une salve d’applaudissements inattendue s’est élevée de la foule. On aurait dit que la cinquantaine de milliers de personnes présentes n’appartenaient pas à l’électorat du Likud.
Radiohead a entonné « Daydreaming », suivi de « Lucky ». Le groupe a maintenu une ambiance détendue avec « Full Stop » de son nouvel album « A Moon Shaped Pool » et « Airbag » de « Ok Computer ».
Le groupe a ensuite enflammé l’auditoire avec « 15 Step », un tube vif avec un tempo rythmé. Puis ils ont maintenu l’énergie avec « Myxomatosis » de l’album « Hail to the Thief », avant de faire retomber l’énergie « All I Need » et « Pyramid Song », de l’album « Amnesiac » sorti en 2001.
« Let Down » de « OK Computer » – ai-je précisé que c’était le vingtième anniversaire de l’album ? – a fait hurler la foule. Quelques chansons de ses deux derniers albums « Bloom » de « Kings of Limbs » et « Identikit » de « A Moon Shaped Pool » ont été bien reçus, même si la plupart du public ne semble pas s’y identifier, eh oui les fans ne donnent d'importance parfois a tort qu'a leurs amours de jeunesse, ceux qui les ont fait trembler, vibrer qui leurs rappellent des emotions ou bien des souvenirs d'une jeunesse qui file en Israel encore plus vite que neige au soleil.
Le tube nerveux « 2+2=5 » et « Hail to the Thief », un album presque entièrement dédié à détester l’ancien président George W. Bush, a remporté les suffrages de la foule.
« You can scream and you can shout. It is too late now… », a chanté Yorke, avant un roulement de tambour et l’accompagnement du public.
« Because you have not been paying attention! Paying attention! Paying attention! Paying attention! », a scandé le public.
Les paroles de « Idioteque » toutes aussi cyniques et irritantes et également extraites de « Hail to the Thief », ont ravi l’audience.
Le groupe a quitté la scène juste après cette chanson pour un court entracte, avant de revenir pour le premier des deux rappels, et ont enchanté le public avec « No Surprises » et d’autres chansons plébiscitées, telles que « Paranoid Android » et « Like Spinning Plates ».
Les musiciens ont quitté l’estrade une nouvelle fois après « The Reckoner », et sont revenus pour « Creep ».
Yorke a souligné que le prochain tube qu’ils allaient interpréter avait probablement aussi été chanté lors de leur premier concert à Tel Aviv en 1993.
Yorke et ses acolytes sont ensuite passés à « There There », et trois batteurs jouaient simultanément. Le batteur Philip Selway était à la batterie principale, Johnny Greenwood jouait avec une plus petite batterie, et Ed O’Brien jouait du bongo avec des maillets pour les percussions.
Radiohead a fini sur « Karma Police » de « OK Computer », avec Yorke qui entraînait la foule dans un dernier verset: « For a minute there I lost myself, I lost myself. Phew, for a minute there I lost myself, I lost myself ».
Cette dernière chanson interprétée par les rockers britanniques comporte aussi un couplet – qui peut sans doute être une dernière réponse à la polémique de la tenue de ce concert en Israël : « This is what you get, if you mess with us. »
Le seul reproche au concert, est que les ecrans ont diffuse de supers videos assez psychedeliques mais tres peu d'images du groupe, donc quand tu te trouve tres loin de la scene, on ne pouvait pas voir grand chose. La seule chose a voir etant alors de fermer les yeux et de se laisser porter par la voix vraiment incroyable et magnifique de Tom York et la musique de ce groupe peu commun pendant ces deux heures et demie de pur bonheur et de levitation musicale. La musique de Radiohead est faite pour l'ame, le corps et l'exprit, leur musique guérit les maux de l'âme et les blessures charnelles.
Tom York est un ange, ses chansons et sa musique parlent pour lui et sa voix d'une beaute rare.
Ce concert a ete pour moi un grand moment et je pense que je ne suis pas le seul a le penser.
Tcho,
Managuere from Bat Yam
]]>Alors pourquoi je devrais parler de ca en 2017? Parce-que apres un paquet d'annees de silence radio, les frangines sexy nous sortent une petite bombe R&B ces jours-ci qui est vraiment pas mal et donne envie de se bouger le popotin pour un retour vers le futur en 1994 au moment de la sortie de CrazySexyCool qui a fait sacrement fantasmer Managueure.
1994 Putain, comme c'est loin tout ca. J'avais pas encore le bac, je m'emmerdais pas avec des exams en tout genre si ce n'est le bac Francais, je me revois regarder les resultats sur le minitel, 36 15 tu vois ce que je veux dire...?
Et surtout 1994 c'etait: mes futals noirs super baggys a la Kris Kross (Jump en 92, c'etait le top), le beret Kangol noir sur la tete, mes anneaux dans les oreilles, le petit bouc qui allait bien, la tonne de gel dans les cheveux aussi durs que du fil de fer barbelé, les parties de basket sur le play ground et le Naughty By Nature - Hip Hop Hooray de 93 en fond d'ecran si l'on peut dire, P... ca me manque!.....l'album de TLC CrazySexyCool en 1994, une drole d'annee 1994, un sacre beau voyage chez Maurice au cœur des Mascareignes, le poisson grillee sur une des plus belles plages du monde, les petites copines (j'ai encore quelques lettres d'epoque, eh oui pas d'emails impersonnels, on savait ecrire a l'epoque, du moins on le croyait) qui font tourner les tetes, une cassette de Public Enemy en ecoute en boucle pendant 12 heures d'affilée dans le walkman avec le casque tout pourri (avec les petits coussins orange, eh oui pas de smart phone ou d'Ipod 150000 gigas de memoire, a l'epoque, c'etait les cassettes et les mixtapes). Quelques mois apres, c'etait la Grece et cette fois, piscine, foot, cocotiers et crustacés et d'autres petites copines qui te faisaient toujours autant tourner la tete.
C'est tout ca 1994 dans ma tete du moins mais pas que, c'est aussi le génocide rwandais (avril-juillet), l’assassinat de Yann Piat (le 25 février), la mort de Kurt Cobain (le 5 avril) et d'Ayrton Senna (le 1er mai), des dizaines de mort dans des attentats des terroristes du hamas a Tel Aviv, Hadera, Afula etc, l'assassinat de quatre Pères blancs dans leur monastère près de Tizi Ouzou en Algerie (ca ne rappelle rien?) par un commando de six hommes armés, habillés en policier qui les ont abattus les uns après les autres. Et un traité de paix entre Israël et la Jordanie, l'espoir fait vivre aussi.
Mais c'est aussi 15 chansons entrées dans la légende du collectif humain. 1. « Je danse le Mia » – IAM, pas le premier titre de l’histoire d’IAM, mais leur plus gros tube, pour un morceau d'anthologie et un grand clip réalisé par Michel Gondry. Je te propose un voyage dans le temps via planète Marseille.....enfin tu connais les paroles, les gestes lents et les chaines en or quoi 2. « Mangez-moi ! » – Billy Ze Kick et les Gamins en Folie, ou comment une chanson de drogués devient une chanson pour les enfants. Un coup de génie. 3. « Girls & Boys » – Blur, la Britpop est au top! 4. « Black Hole Sun » – Soundgarden, face a la Britpop, les USA avaient les chemises a carreaux (entre autres) et le grunge avait Soudngarden (entre autres). 5. « Mr. Jones » – Counting Crows 6. « Come out and play » – The Offspring 7. « Streets of Philadelphia » – Bruce Springsteen, ah cette chanson, plus triste et qui te prends aux tripes, y'a pas. 8. « The rhythm of the night » – Corona et toute la dance de cette epoque, que de souvenirs au Luna Park de Cogolin. 9. « Seven Seconds » – Youssou N’Dour et Neneh Cherry, un sacre hit. 10. « Sensualité » – Axelle Red, pour les sensibles. 11. « Whatever » – Oasis pour les lads. 12. « Glory Box » – Portishead, pour les deprimes. 13. « Doll Parts » – Hole pour les riott girls. 14. « I’ll stand by you » – The Pretenders.
Bref, il y avait de quoi faire, je dirais pas que la musique que les jeunes ecoutent aujourd'hui c'est de la merde, allez ok c'est de la merde...mais bon quand je vois et entends des gamins de 14-15 piges discuter 45 tours en sortant d'un disquaires, ca me remonte le moral et l'espoir est la.
Back to 2017, le monstre a bien grandit et la fin de l'histoire n'est plus si loin.
Et ces quelques mots me trottent dans la tete.
Au temps des jupes-culottes, j'étais pas si cool à l'école
Mangeais pas à la cantine, et y avait pas de vache folle
A la télé, j'étais fana de Acktarus, Cat's Eyes, Dragon Ball, Olive et Tom et les chevaliers
Dans la rue, Jordan etait l'unique dieu et les bulls son armée des ombres
Le must à l'époque était les nikes air max noires ou les Jordans a 1000 balles
Et le debut des fringues supreme
L'époque etait au MIA et supreme Nik a mouk enflamait la France
Je ne choquais pas, petit blanc bec revant d'aventures et d'underground, mais né quand même sous une bonne étoile
Même si un an avant, un ange nous avait quitté et j'apprenais la vie
Tu peux me nommer petit pere nostalgique
Néo-romantique aux pensées bucoliques
Avant pour les gosses les grands étaient des mythes et le moon walk la classe ultime
Regarde, maintenant c'est les parents qui flippent et les profs qui dérouillent
A 13 piges, ils aiment déjà l'argent et jouent les sauvages
Les temps changent
Et le monde devient ouf
J'suis allé à la fac de la façon la plus lente
Mais j'aurais dû sécher pour éviter peut-etre d'apprendre a etre con
J'avais des potes de toutes sortes, les religions c'était a la maison
Après les cours, je dessinais des spidermans en papier, on avait pas la 3D
J'te parle du temps, ou un regard de travers ne pas signait pas ton arret de mort
Ou est la simplicité, cachée au fin fond d'un trou noir
Sans blague ! les gens s'affichent maintenant sur Instagram ou tous les réseaux
Pour 15 secondes de gloire, la tv reality a remplacé la vraie
Et on drague en virtuel
Les temps changent
Et le monde est trop complexe
Comme tout le monde je reste perplexe
Et pour mon petit ange, j'ai peur
Les psycopathes ont envahi les rues
Et les cameras sont partout
L'amour s'est évaporé
Tout comme la dead sea
La planete est en danger
Et Donald trone a la maison blanche
Les temps changent
Bien trop!
Tcho,
Managueure from Bat Yam
Ps: Merci a TLC qui m'a rappelé quelques souvenirs et Mc Solaar qui m'a inspiré ces quelques mots
]]>En attendant sur la platine, ACDC et If you want blood, you've got it, enchaîné avec un Highway to hell de bon aloi et fort à propos.
What else?
Tcho,
Managueure couli maim from Bat Yam (les franco-israelouches comprondront)
PS: ce post est le plus court jamais publie sur ce blog, trop chaud.
]]>S'il y a une personne pour laquelle il y a aucun debat quant a sa place dans le pantheon des rockeurs, c'est bien Johnny Thunders.
John Anthony Genzale Jr, né le 15 juillet 1952 à New York et mort le 23 avril 1991 à La Nouvelle-Orléans, plus connu sous le nom de Johnny Thunders, est et restera le guitariste et chanteur de rock par excellence. Il a été le guitariste soliste du groupe The New York Dolls de 1972 à 1975. Il a ensuite fondé le groupe The Heartbreakers avant d'engager une carrière solo.
Les New York Dolls et les Heartbreakers, putain!!
La carriere de Mr. Thunders polluee par la drogue et les abus en tous genres est pas tres folichonne mais il y ce premier album solo, immense pierre philosophale de tous les diggers rockeurs qui se respectent et qui te permet de transformer n'importe qulle collection fadasse de vinyles en apotheose rock'n rollienne, bref trouver ce vinyle pour un amoureux du sillon, c'est Indiana Jones qui trouverait le Saint Graal avec des preuves de vie alien sur Mars. Bref, Public, tu l'auras compris, c'est du serieux.
C'est quoi le rapport avec Miss Madeleine...d'un certain Marcel Proust?
Proust n'avait pas spécialement la réputation de faire de bons petits gâteaux et pourtant, la madeleine de Proust est bien plus célèbre que la madeleine de Commercy. Et il n'y a pas non plus de lien avec une nounou, amie, maîtresse ou épouse de l'auteur qui se serait appelée Madeleine.
Cette expression fait allusion à ces petits actes, petits évènements, odeurs, sensations qui, brutalement, font ressurgir des tréfonds de notre mémoire de lointains souvenirs, souvent chargés d'émotion.
Et si on les affuble de l'appellation madeleine de Proust, c'est parce que, dans "Du côté de chez Swann", le premier tome de "À la recherche du temps perdu", l'auteur évoque une telle remontée de souvenirs. Alors que, pour le réchauffer, sa mère lui fait boire du thé et manger une madeleine, le goût de celle-ci trempée dans le thé, provoque en lui une sensation intense qui, après une remise en ordre de ses souvenirs, le fera remonter à une époque ancienne où, lorsqu'il vivait à Combray, sa tante Léonie lui faisait goûter un morceau de madeleine trempé dans son infusion.
Alors pour moi, Johnny Thunders, c'est New York sale des annees 70, les labels disco Salsoul, West End, le Studio 54, le Paradise Garage, Serpico, Al Pacino, le De Niro de Taxi Driver, le Lower East Side, Andy Warhol, Jean Michel Basquiat, les premieres block Parties dans le Bronx, les debuts du Hip Hop, le gang Sugarhill et bien sur le quartier du Bowery avec le Country, BlueGrass, and Blues aka le CBGB ou j'ai eu la chance de passer quelques heures un soir de Mars 2005 et de monter sur sa minuscule scene ou tant de legendes du punk rock sont passees. Alors quand j'ecoute Johnny Thunders, c'est comme l'histoire de la Madeleine, tous les souvenirs de mon petit sejour dans la grande pomme remontent a la surface et meme si le New York dans les 70's c'etait un peu l'enfer de dante sur terre mais un enfer bouillant et au moins vivable et qui respirait meme si c'etait peut-etre du stupre, aujourd'hui Manhattan c'est plutot un espece de paradis artificiel pour milliardaires du NY Stock exchange, totalement asseptise sans aucune bacterie.
Donc Johnny Thunders, pour moi c'est tout ca et pour les rockeux c'est...
Un son de guitare particulier addicted to the heroine et une technique dérivée de Chuck Berry, aussi bien que de Link Wray, un répertoire axé sur un rock n'roll primitif mais qui sonne étonnamment nouveau, des compositions homogènes alimentées par les rues de la big city avec des harmonies communes aussi bien à Willy DeVille qu'à Bruce Springsteen, dans un rendu sonore très différent font de Johnny Thunders un personnage phare dans le rock n'roll, marquant le début d'une étape nouvelle, le PUNK.
Les Punks anglais s'y reconnaîtront, d'abord à travers les New York Dolls, puis les Heartbreakers (a ne pas confondre avec les Heartbreakers de Tom Petty) et dans cette voix parfois incertaine mais toujours émotionnellement chargée qui rappelle la profonde sensibilité de Johnny Thunders.
Bref Johnny Thunders, c'est sacre, ca se respecte, alors en faisant la tournee des disquaires de Tel Aviv ce vendredi, je me retrouve a l'ozen hashlishi, le plus ancien de la ville qui ne dors jamais, je commence a fouiller dans les bacs a la recherche de quelques pepites pour un prix abordable, ce mot d'ailleurs qui ne veut plus rien dire quand on parle de vinyles. Leur prix a flambe partoutc omme l'immobilier, le moindre album de Led Zepelin ou Roxy Music coute a l'amateur, un bras et deux jambes, bon il reste au moins l'autre bras pour mettre le disque sur la platine.
Le digger, c'est comme le chercheur d'or, avec l'experience, c'est tout a l'instinct pour fouiller dans le bon bac et au bon moment. Et sans trop me faire d'illusions pour trouver quelque chose d'interessant que je n'aurais pas, je vois dans un bac d'un coup la celebre pochette de l'album de Johnny T, Alone et la mon sang ne fait qu'un tour, me voyant mettre deja le disque sur la platine chez moi (cet album etant tres difficile a trouver en vinyle du fait de l'aura du Sieur Thunders pour tous les Rock'n rollers).
Le temps s'estarrete et l'espace de quelques secondes je suis aspire dans une faille spatio temporelle cosmique comme dans Dr. Strange. Une distorsion du continuum espace-temps s'etant ouverte avec des effets non négligeables sur le déroulement du temps et de l'espace donc et sur mes perceptions a fait que je me suis retrouve a deambuler dans le Downtown New York crade des 70's avec le fantome Untouchable de Johnny Thunders a mes cotes et le disque dans les mains. Et la, Johnny me dis en souriant Ask Me No Questions but do not buy it, tout en regardant la pochette du disque. Et Johnny avec un petit sourire en coin me dit alors, now leave Me Alone et d'un claquement de doigts, je me retrouve dans le Subway Train direction la case depart, ozen ha shlishi avec toujours le disque dans les mains.
Tout en me dirigeant vers le comptoir du magasin, je me demande si tout ca n'etait qu'un reve, n'ayant pas encore tout a fait retrouver mes esprits, je dis au gars du magasin, qui croyait que je venais pour payer la precieuse galette, eh gars ton disque c'est un putain de vinyle unofficial, une connerie de copie, comment vous pouvez vendre un faux Johnny Thunders ici merde. Le gars les yeux ecarquilles ne comprenait pas trop ce que je lui disais jusqu'a ce que son collegue vienne et verifie ce que je venais de dire.
Alors je me suis casse sans un mot, repensant a tout ca et la premiere chose que j'ai fait en revenant a mi casa, mettre le LAMF des Heartbreakers sur la platine all by myself.
Tcho,
Managueure Daddy Rollin' Stone, absorbé par le beat et le rock'n roll
PS: Dedicace a Alex K et ces Rebels, eux ils sont rocks, a Guillaume Canet pour son film Rock'n roll, et a mon petit ange qui vient d'avoir 3 ans, you're my Rollin's baby stone.
]]>Salut a tous,
A la suite des derniers cours de proba enseignes, une petite historiette sur la difficulté de l'enseignement supérieur. Un grand merci a Yann pour la participation a ce cadavre exquis...
Tcho.
Le HQ nous avait donné l'emplacement d'un petit village Viet-trekong isolé . Une partie de plaisir... Mais d'entrée, on sentait que le major Spulker etait tendu comme un doyen au placard. L'air etait moite, irrespirable. Et puis au loin, on a commencé à entendre les premiers éclats de questions: "ca sera à l'examen? Et si on change X en Y c'est pareil ?". A ce moment là, on s'est dit que la destinée nous avait chié dans la bouche comme une grosse pute syphilitique. Cela faisait une heure que le détachement était harcelé par des questions très grasses. Une fumée acre nous dévorait jusque dans nos poitrines haletantes.
"- Major , vous pensez que le major Trigano est en route avec sa jeep blindée contre les questions épaisses ? On n arrive plus à bouger un membre..."
"- La ferme gamin ! Je ne suis pas ta mère ... Mets moi un magasin plein dans ton prochain exo veux tu ? Je compte leur balancer une grenade anti-binomiale négative . ça devrait cramer leurs formulaires "
Le première classe Bergman s'exécuta la main tremblante. Pendant une seconde, le désespoir le frappa: il se revit courant nu sur les quais d'Odessa, petit enfant espiègle qui apprenait à pêcher le mazout au harpon. Dans un éclair de lucidité , il comprit que l'escouade était du mauvais côté des questions, la où chaque point d'interrogation n'était qu'un croc de boucher supplémentaire pour éventrer ses victimes.
"- Major, je voudrais tant revoir mon Kentucky natal" (Bergman avait toujours sèché les cours de geo de Mme Privnova)
"- Si tu l'ouvres encore, bleubite, je te promets que tu ne pourras plus sourire qu'à travers ton anus artificiel ! Tu veux attirer l'ennemi ou quoi?"
"Bergman , tu rêves ! ". La voix bourrue du major Spoulker le tira de sa torpeur. Il était toujours là, dans ce trou. "Bergman , il y a un sniper. Je dois savoir où il est. Tu vas courir jusqu au bosquet, Nanikashvili te couvre ". Bergman esquissa un sourire narquois , qui plissa ses traits burinés de chiens de guerre .
"- Vous ne m avez jamais aimé , Spoulker . Vous savez que ce foutu géorgien raterait sa cible exprès pour qu il y ait un russe de moins".
"On ne peut rien te cacher, son," répliqua Spulker en mâchonnant une cartouche. "En plus, je t'ai trouvé toujours à la ramasse: le théorème qui te caractérise le mieux, c'est bien les résidus ! Maintenant tu prends ton barda et tu m'ouvres la voie"
Bergman s'élança. Dans un ultime baroud, il commença à hurler "SUCE MA BIIII....". Il y eu une explosion, un mur de fumée . Bergman avait saute sur une mine anti-personnel-enseignant.
"- Oh merde... Meirav l attendait à la base... Il a reçu son ordre de démobilisation ce matin ...".
Le régiment était secoué . Les balles sifflantes se perdaient dans le silence . Soudain, une voix narquoise s'éleva. "Et alors les chialeuses, on a besoin d une punchline pour des moucherons ?". Trigano avait la jeep la plus silencieuse du Massachusetts (il s y rendait parfois pour se mettre au courant des techniques de contre-cakerie). Il les observait depuis plusieures longues minutes, sans doute .
"- Fait chier Tommy, on a failli tous y passer !".
"- Détendez vous mesdemoiselles , Bergman ne meurt pas. C'est le caporal dagan qui l'a fait assembler avec des morceaux de poly. Un tour au garage et je le ramène lundi ".
Puis, alors que l'escouade embarquait dans la jeep blindée sous le feux des questions débiles, il marmonna pour lui-meme: "N'empêche, vu la qualité des polys, faudra quand même penser a changer de modèle..."
]]>Donc je disais, le vent terrible soufflait sur les plaines des pleines bourasques de mp3, d'ecoutes en streaming, a l'heure ou spootfy, I tunes, deezer, tidal etaient les nouveaux dieux des amateurs d'ecoutes musicales, a l'heure ou les valeurs triees du psychedeliques, du boogie, de la funk, du blues, du jazz etc n'etaient plus que de lointains souvenirs des temps anciens d'avant le big bang napster. Écouter de la musique n’a jamais été aussi simple. Avec sa dématérialisation liée à l’avènement du digital, elle etait devenue omniprésente et surabondante accompagnant l’auditeur dans ses moindres activités, chez lui et en extérieur. La musique a force d'ecoute en streaming ou mp3 est devenue grasse, calorifique, lourde servant d'une certaine facon au gens a se couper du monde en etant virtuellement relie a celui par le cordon ombilical de leur smartphone, la musique par le streaming et le mp3 etait devenue une sorte de fast food a consommer sans moderation tout comme la Mac Do, ou les epices et les vraies saveurs d'une ecoute totale seule ou entre amis dans une chambre d'ado avaient totalement ou presque disparues de ce monde.
A l'heure ou Donald Trump, president des etats unis des imbeciles a dit un gros FUCK a la planete (qu'est ce que j'aimerai qu'il se fasse sodomiser a grands coups de rechauffement climatiques et d'ouragans dans le cul) et que les barbus de daesh nous pondent des attentats presque tous les jours. Les druides ont décidé de mener le combat avec Managueure a leur tete et toute la tribu s'est réunie autour d'une platine geante en pierre de granite deposee la par on ne sait qu'elle main divine, pour revenir a une certaine ecologie musicale et invoquer les dieux du rock'n roll afin qu'ils puissent nous bénir et sauver le monde de la mal-bouffe musicale equi menacait les djeuns d'obesite musicale.
Et tous ensemble, ils ont decide d'inscrire comme 11e commandement, le principe de un shabbat un album. A partir de la, ce commandement s'est diffuse et au nom de Dieu le pere, Larry Levan, du Fils Frankie Knuckles et du Saint Esprit G-funk, les croyants sur toute la terre ont decide sans faire état de zèle de se convertir et ont tous pris une gorgee de soulfull house et l'esprit de Robert Johnson les a penetre pour leur donner le courage, pour ne pas qu'il y ait de faille et qu'ils puisse enter en pleine grace dans ce qui allait sauver le monde, le slow listening, le nouveau yoga ultime qui allait amener la transcendance au monde, c'est a dire un retour aux sources qui aurait le goût du bien-être et pouvoir decouvir ce qui est au-delà du perceptible et des possibilités de l'intelligible. En termes humain, le nirvana grace a une platine, une gallette noire et une bonne ecoute au casque.
Bref, le monde a pu etre sauve et tout ca grace a Managueure.
Amen!
Donc on disait, si les mélomanes hardcores c'est a dire, les apotres de Managueure et sa chronique du un shabbat un album y sont habitués depuis longtemps, c'est le grand public qui selon le magazine ELLE, le journal le Monde, les Inrocks et le site internet de villa schweppes, a doucement découvert les vertues aphrodisiaques et tranquilisantes du Slow Listening.
De quoi s'agit-il donc?
A l'image du fast-food, on l a dit plus haut et de la debilite consomatrice de plus en plus oppressante qui nous entoure, tout comme la pollution de l'air, des oceans et de la nature d'ailleurs, notre consommation moderne de musique est rapide, sans reel interessement a la creation en elle-meme et utilitaire, comme d'autres choses qui touchent a la libido, quick sex. En réaction, de plus en plus de gens ralentissent le tempo et le rythme pour se concentrer sur le meilleur et se rapeler qu'il y a aussi les preliminaires et pas juste l'acte d'ecouter son mp3 a la minute en mode shuffle et d'appuyer sur play...
Fondamentalement, le Slow Listening se base sur trois grands principes : 1- rejeter les singles pour écouter les albums et compilations en entier. 2- consacrer des plages horaires à la seule écoute de musique. 3- en profiter sur un système audio de bonne qualité.
Changer la façon dont nous écoutons nos artistes favoris pour mieux les retrouver et eviter d'abuser du viagra, prendre son temps avec un bon massage musicale et un vinyle sur la platine. Depuis le début de l’humanité, la caresse de la main sur la peau et certaines parties du corps les plus sensibles ou affectées, cherche à atteindre l’esprit de l’homme pour lui apporter santé et bien-être. Le slow listening pourrait s'averer avoir les meme vertues.
Manaueure cher Public t'offre un petit tour d'horizon des différentes mises en pratique de cette philosophie managueurienne appelee slow listening.
D'abord, la plus soft, safe sex: s'équiper de bons écouteurs, et n'ajouter sur son iPod que des albums entiers. Là où d'habitude, vous jouiez votre player en aléatoire/shuffle, vous déciderez en pleine mindfullness cette fois de choisir tel artiste et tel album pour vous plonger dedans, tel le grand bleu dans un ocean de bonheur musicale. Certains, les plus fous... iront même jusqu'à acheter un casque qui réduit les bruits environnants pour mieux rentrer dans les disques. Mais interdiction totale de jouer des titres sur les enceintes d'un ordi portable (MAC compris): beurk, on est pas des sauvages quand meme!
Ensuite, une version intermédiaire, pour ceux qui aime de temps en temps le sado et le maso : on retourne acheter des supports physiques, vinyles, cassettes, qu'on jouera sur le lecteur dédié, à la maison. En effet, ces deux supports sont parfaitement adaptés au Slow Listening, sachant qu'il est moins simple de changer de track que sur un CD. Le fait de retourner le disque (ou la tape) à mi-parcours est plus que ludique, il nous maintient vers la platine dans un cadre d'écoute active.
Pour finir, les plus hardcores, les fetichistes de la gallette noire et du micro sillon, habitues des clubs echangistes dedies aux 33 tours qui rejettent toute tentation numérique. Bye bye le mp3 ! Seulement du vinyle, rien que du vinyle et pour les tolerants, on peut de temps en temps récupèrer des albums sur iTunes ou autres plateformes de telechargements mais a condition de les enregistrer sur une cassette pour faire des mixtapes. La tracklist restera donc fixe, jusqu'à ce que l'on décide de les réenregistrer, et donc prendre du temps, pour y mettre de nouveaux morceaux. Et la maison, retour a la base, on jouera des galettes noires, en 33 tours (album) ou 45 tours (single), près de la platine avec un whisky ou un café, les doigts de pieds en eventail et en prenant bien le temps de ne rien faire d'autre qu'apprécier ce que l'on écoute et en revant des sirenes d'Ibiza durant l'ete indien, pura vida quoi. Dans les transports, on lira un bouquin, la presse ou on consultera ses mails. Mais pas de musique du tout : elle vaut mieux que ça !
Quel que soit votre mode de Slow Listening, l'intérêt reste le même : découvrir un disque en entier, prendre le temps d'apprendre à aimer chaque morceau, franchement, on ne peut apprecier the dark side of the moon qu' en etant allonge dans son canape, dans la penombre et sans rien faire d'autre que de planer a cents milles lieux au dessus du nid de coucou, la tete dans les etoiles et bien sur en redecouvrant la beauté des pochettes vinyles surtout celles d'influences psychedeliques.
Managueure te propose Public d'essayer un jour seulement, peut-être même avec des CDs (Managuere est donc devenu tolerant avec les annes et avec la sagesse qui vient avec, il a passe le cap d'etre un ayatollah du vinyle) ou simplement en faisant bien attention à écouter de la musique dans une vraie philosophie Slow down for go higher et tu m'en donneras des nouvelles !
Alors comme disait le grand Frankie Goes to Hollywood et au nom du disco, des paillettes, d'alexandrie alexandra et du French Boogie, relax, just do it, and move your fesses''.
Tcho! Managueure, from Bat Yam
]]>J'ai ecoute deux fois de suite cet album hier et j'aurais pu aussi bien l'ecouter 50 fois qu'il ne m'aurait pas lasse une seconde.
C'est la toute la magie des Beatles.
Ce dessous un billet d'humeur d'un des redacteurs de mon magazine prefere que je lis tous les mois depuis plus de 15 ans a propos des marchands du temples qui s'en foutent bien de la musique mais n'ont d'yeux que pour le Dieu dollar.
Signé Nicolas Ungemuth Rock'n'Folk. Je ne mets jamais mes articles en ligne, mais les délires autour de la réédition de Sgt. Pepper's et la manière dont sont traités les quelques individus osant trouver cela ridicule ("haters", "réacs", "déclinistes", etc.) m'insupporte tellement que je ne résiste pas à à la tentation de poster ce papier : "Dans une industrie au bord de l’agonie, il n’y a pas de petit profit : pour l’anniversaire d’un disque célèbre du plus célèbre de tous les groupes de rock, il s’agit de faire quelque chose (même si, curieusement, nous n’avons rien eu en 2016 pour « Revolver », tout aussi bon que le sujet qui nous concerne). Mais que faire lorsque tout a été fait ? Que faire lorsqu’on a vendu pendant des décennies un vinyle, puis des K7, puis une première génération de CD, puis une seconde, puis des chutes de studio, puis à nouveau un vinyle, le tout partant invariablement d’un mix absurde (nous y reviendrons) ? C’est simple : on se prend pour le docteur Frankenstein, on récupère des organes morts (des bandes de « première génération »), on les réassemble et on tente d’insuffler de la vie à cette recomposition post mortem. Pour finir, on revend le tout en expliquant que la lumière est enfin faite. Alléluia.
Donc, nous venons d’apprendre (certains le savaient depuis longtemps), que les versions stéréo de « Sgt. Pepper’s » que des générations entières avaient achetées pour le plus grand bonheur d'Apple et EMI ne valaient pas un pet de lapin et que cette nouvelle affaire « remixée » (et non pas remasterisée, c’est toute la différence), est indispensable : elle changerait tout -ce qui est un peu le principe de tout remix, quand-même, et en même temps, le problème.
Rappel des faits : les Beatles ont sorti en 1967 un album intitulé « Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band » avec leur collaborateur producteur, le très génial George Martin et l’ingénieur du son tout aussi doué Geoff Emerick. Cet album a été fait en Mono. C’est ainsi qu’il a été pensé, conçu, voulu, et réalisé. Par la suite, afin de coller à la logique économique d’un marché de la Hi-Fi en pleine émergence, George Martin a été contraint d’en refaire une version stéréo en quelques jours alors que le mix Mono avait pris plusieurs semaines. Les garçons n’en avaient tellement rien à foutre qu’ils n’ont pas participé à ce travail et étaient physiquement absents lors de sa réalisation. Nous avons donc eu une première version de « Sgt. Pepper’s » réalisée par George Martin sans les Beatles.
Nous avons aujourd’hui une seconde version réalisée sans les Beatles (50% du groupe n’est plus de ce monde et n’a pas eu l’occasion de donner son avis) et sans George Martin également, puisque son fils a pris le relai. C’est certainement un progrès. Le fils en question nous explique que l’ancien mix, réalisé à la hâte avec des moyens primitifs, ne permettait pas d’entendre correctement la batterie de Ringo ni la basse de Paul. C’est curieux : des décennies durant, nous les avions entendues parfaitement et nous pensions que l’enregistrement en question était proprement génial et insurpassable (pour ceux qui ne connaissaient pas la version Mono).
Alors, comment sonne cette nouvelle version stéréo ? Elle sonne de manière très différente : elle sonne « moderne ». Elle est « efficace ». Elle est « couillue ». Comme un disque néo psychédélique de 2017. Ce n’est pas du tout le même album : le fond ne bouge pas, mais la forme est ripolinée, couverte de couleurs saturées à la manière de ces filtres Instagram qui promettent un effet vintage à partir d’effets numériques paradoxalement ultra-contemporains. L’affirmation du fils Martin (« On n’entendait pas correctement la batterie, etc. ») est la justification même d’une réflexion qui s’impose : son constat à lui s’inscrit dans les canons de 2017, c’est-à-dire dans la manière dont nous estimons aujourd’hui qu’une batterie et une basse devraient sonner sur un album a fortiori légendaire (nous penserons probablement différemment dans 30 ans).
C’est évidemment une ânerie, voire une impasse esthétique totale : le principe de l’œuvre d’art, on peut remonter aux grottes de Lascaux, c’est précisément qu’elles sont figées dans leur temps comme l’insecte préhistorique dans son ambre. Elles nous apprennent des choses sur leur époque, mais les œuvres d’art plus que les insectes nous rappellent des canons esthétiques oubliés ou en voie de l’être. Elles sont là pour évoquer infiniment un temps perdu et fini. Elles n’ont pas pour ambition de s’accorder au nôtre.
Quoi qu’il en soit, « Sgt Pepper’s » a été conçu en Mono, et la vraie tragédie, plus que cette nouvelle expérimentation douteuse (après les traitements hideux imposés à « Yellow Submarine » ou « Let It Be » par Paul, voire « All Things Must Pass » par George mais c’est une autre histoire) est que la discographie des Beatles en Mono, soit tout ce qu’ils ont fait jusqu’à 1968, est indisponible pour qui n’a pas les moyens de se procurer le coffret Mono qui a tout de même attendu 2009 pour être en vente et qui va rapidement devenir introuvable. Avons-nous envie d’écouter les Ronettes en stéréo ou « London Calling » en Mono ? Voulons-nous "redécouvrir" « Métropolis » ou « Les Rapaces » en 3D ? Evidemment, non."
Tcho! Managueure from Bat Yam
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