Ces dizaines de milliers de fans et aussi ceux qui ont écouté depuis la pelouse, derrière les barrières, ont eu droit a un des plus long concert de Radiohead en 11 ans. Vers ce qui semblait être la fin du concert, le chanteur principal, Thom Yorke, qui a été relativement calme toute la soirée, a clamé à la foule « Nous n’avons pas encore fini ! Nous avons fait tout ce chemin. Nous allons jouer à nous en brûler les doigts ! »

Outre les protocolaires « merci » et autres « yalla » (allez ! en hébreu), qui lui ont valu l’approbation de la foule, les autres propos tenus par Yorke sur scène durant le concert évoquaient la controverse liée à leur représentation à Tel Aviv.

Un spectateur originaire d’Afrique du Sud, âgé de la trentaine et mariée à une Israélienne, a confié au Times of Israël en français, aimé le groupe mais pas au point de venir au concert. Avec la polémique, il a acheté deux places à 479 shekels l’une et a entraîné sa femme au Parc HaYarkon pour soutenir et saluer la décision du groupe de maintenir le concert.

Le concert faisait partie de la tournée du groupe pour son super dernier album (que Manageure adore)« A Moon Shaped Pool », ainsi que pour le vingtième anniversaire de « OK Computer ».

Le groupe de rock britannique légendaire a joué 27 chansons de leur répertoire vieux de 25 ans, notamment la chanson qui l’a rendu célèbre en Israël, « Creep ». (En 2006, le concert du groupe comptait 28 chansons.)

Yorke, a chante ce tube generationel de 1992 avec des souvenirs du premier concert du groupe en Israël à Tel Aviv.

« Donc, euh, en 1993, nous sommes venus ici. Quelque part dans un endroit qui s’appelait Roxan. N’est-ce pas, Johnny ? », a déclaré Yorke en s’adressant au guitariste Johnny Greenwood, marié à une Israélienne qu’il avait rencontrée en tournée.

« Je pense que nous avions joué celle-ci », a affirmé Yorke, avant de se lancer dans la chanson, accompagné du public en folie dans le parc et face aux dizaines de milliers de smartphones qui ont filmes la scene.

« I’m a creep. I’m a weirdo. What the hell am I doing here? I don’t belong here », scandaient les fans.

Les fans présents au concert de mercredi soir formaient une foule hétéroclite. Des trentenaires et des quarantenaires, qui étaient a l'ecole quand Radiohead est passé en Israël dans les années 1990 ou 2000. Il y avait aussi les fans qui n’étaient pas nés quand « OK Computer » est sorti en 1997, ou qui n’étaient qu’une étincelle dans les yeux de leurs parents quand l’animateur de la radio musicale GalGalatz, Yoav Kutner, avait fait passer « Creep » à l’antenne pour la première fois en 1992. Israel etant un des pays ayant bombarde c'est le cas de le dire les chanson du groupe au debut de sa carrière

Contrairement au concert de samedi soir, de Guns and Roses, il n'y avait pas l'odeur du stupre et du sexe au concert de Radiohead. Aucun membre du groupe n'avait mis de pantalon de cuir moulle burnes. C'etait plutot, peace, fumette et rock'n roll.

Bien sur avec toute la mediatisation du concert sur toute la planete entiere, l'aspect politique des textes des chanson de Radiohead ne pouvait pas etre occulte et l’argument de Yorke, qui affirmait que les fans écoutant sa musique sont différents de leur gouvernement s’est révélé vrai durant la chanson « No Surprises ».

Quand Yorke a atteint le verset « Bring down the government, they don’t speak for us », (« Faites tomber le gouvernement, ils ne parlent pas pour nous »), une salve d’applaudissements inattendue s’est élevée de la foule. On aurait dit que la cinquantaine de milliers de personnes présentes n’appartenaient pas à l’électorat du Likud.

Radiohead a entonné « Daydreaming », suivi de « Lucky ». Le groupe a maintenu une ambiance détendue avec « Full Stop » de son nouvel album « A Moon Shaped Pool » et « Airbag » de « Ok Computer ».

Le groupe a ensuite enflammé l’auditoire avec « 15 Step », un tube vif avec un tempo rythmé. Puis ils ont maintenu l’énergie avec « Myxomatosis » de l’album « Hail to the Thief », avant de faire retomber l’énergie « All I Need » et « Pyramid Song », de l’album « Amnesiac » sorti en 2001.

« Let Down » de « OK Computer » – ai-je précisé que c’était le vingtième anniversaire de l’album ? – a fait hurler la foule. Quelques chansons de ses deux derniers albums « Bloom » de « Kings of Limbs » et « Identikit » de « A Moon Shaped Pool » ont été bien reçus, même si la plupart du public ne semble pas s’y identifier, eh oui les fans ne donnent d'importance parfois a tort qu'a leurs amours de jeunesse, ceux qui les ont fait trembler, vibrer qui leurs rappellent des emotions ou bien des souvenirs d'une jeunesse qui file en Israel encore plus vite que neige au soleil.

Le tube nerveux « 2+2=5 » et « Hail to the Thief », un album presque entièrement dédié à détester l’ancien président George W. Bush, a remporté les suffrages de la foule.

« You can scream and you can shout. It is too late now… », a chanté Yorke, avant un roulement de tambour et l’accompagnement du public.

« Because you have not been paying attention! Paying attention! Paying attention! Paying attention! », a scandé le public.

Les paroles de « Idioteque » toutes aussi cyniques et irritantes et également extraites de « Hail to the Thief », ont ravi l’audience.

Le groupe a quitté la scène juste après cette chanson pour un court entracte, avant de revenir pour le premier des deux rappels, et ont enchanté le public avec « No Surprises » et d’autres chansons plébiscitées, telles que « Paranoid Android » et « Like Spinning Plates ».

Les musiciens ont quitté l’estrade une nouvelle fois après « The Reckoner », et sont revenus pour « Creep ».

Yorke a souligné que le prochain tube qu’ils allaient interpréter avait probablement aussi été chanté lors de leur premier concert à Tel Aviv en 1993.

Yorke et ses acolytes sont ensuite passés à « There There », et trois batteurs jouaient simultanément. Le batteur Philip Selway était à la batterie principale, Johnny Greenwood jouait avec une plus petite batterie, et Ed O’Brien jouait du bongo avec des maillets pour les percussions.

Radiohead a fini sur « Karma Police » de « OK Computer », avec Yorke qui entraînait la foule dans un dernier verset: « For a minute there I lost myself, I lost myself. Phew, for a minute there I lost myself, I lost myself ».

Cette dernière chanson interprétée par les rockers britanniques comporte aussi un couplet – qui peut sans doute être une dernière réponse à la polémique de la tenue de ce concert en Israël : « This is what you get, if you mess with us. »

Le seul reproche au concert, est que les ecrans ont diffuse de supers videos assez psychedeliques mais tres peu d'images du groupe, donc quand tu te trouve tres loin de la scene, on ne pouvait pas voir grand chose. La seule chose a voir etant alors de fermer les yeux et de se laisser porter par la voix vraiment incroyable et magnifique de Tom York et la musique de ce groupe peu commun pendant ces deux heures et demie de pur bonheur et de levitation musicale. La musique de Radiohead est faite pour l'ame, le corps et l'exprit, leur musique guérit les maux de l'âme et les blessures charnelles.

Tom York est un ange, ses chansons et sa musique parlent pour lui et sa voix d'une beaute rare.

Ce concert a ete pour moi un grand moment et je pense que je ne suis pas le seul a le penser.

Tcho,

Managuere from Bat Yam