Cher Public, tu connais la passion de Managueure pour la galette noire en vinyle.
Et bien Managueure n'est pas le seul a etre fetichiste, accroc, shoute, baba, dingo, frapadingue, completement flippe, allume, shtarbe a et de cet objet qu'on disait mort de sa belle mort depuis belle lurrette.
Nous sommes une armee de dingos a soutenir ce petit bout de cire noire qui nous fait tourner la tete et nous rend la vie moins monotone et plus romantique face a la faucheuse, on refuse de lacher prise et on le laissera pas se dissoudre dans la polution sonore de MTV et compagnie qui nous agresse les esgourdes tous les jours que le Dieu fait.
On parle beaucoup dans les medias depuis deux-trois ans et sur le net du retour en grandes pompes et en boots ou converses (au choix) du vinyle et que les gens en rachetent par caddies entier, on dit que le marche du vinyle neuf augmente chaque annee mais ne represente que moins de 5%du total. Mais on oublie aussi de prendre en compte le marche du disque occas qui se vend dans les boutiques, les conventions, les marches aux puces mais surtout sur le net.
Ok, le marche de l'occas est base sur des disques qui ont ete produits il y a des annees mais c'est justement le nerf de la guerre des collectioneurs, trouver la perle rare, le pressage original Americain ou Anglais de tel disque de british blues des 60's ou de minimal cold wave du debut des 80's qui te fera baver, te pavaner, courir dans tous les sens comme un freak et surtout qui va te faire dire oh putain (dans le texte) quand tu vas le voir perdu dans un bac au beau milieu de nulle part, attendant qu'un melomane averti veuille bien l'adopter et prendre soin de lui.
Tomber brutalement sur une bombe funk de 1974 ou un morceau disco de 17 minutes en single et remixe par ce DJ qui te fait secouer ton petit popotin jusqu'a pas d'heures. C'est ce qui nous fait kiffer et bander nous les diggers, c'est le pressage original et pas la reedition quand bien meme il faut renoncer a tel ou tel disque parce-qu'on sais tres bien qu'il est impossible a trouver ou bien a des prix exhorbittants, mais bon l'espoir est ce qui fait vivre le digger.
Bref, cet article trouve sur le site du magazine en ligne Tsugi que j'ai copie, parle de cette passion qui m'anime depuis 15 ans maintenant et est assez informatif. Il rend compte justement que le marche occas est tres important et que si on avait une evaluation exacte du nombre de vinyles qui se vendent en occas, le pourcentage reel du vinyle serait bien plus que 4 ou 5 %.
Mais le mauvais cote du kif, c'est justement ceux qui ne recherchent pas le grand frisson, ceux qui sont attires que par le cote speculatif ou veulent se faire mousser devant les copains en frimant avec une etagere de vinyles a la maison. Ceux-la s'en foutent de cet ilot de liberte et de reve que represente l'ecoute d'un vinyle, ceux-la existent bien sur mais heureusement, ils ne sont pas legions et disparaitront asse vite comme un dessin sur une plage lorsque la vague hipster s'eloignera.
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